SCÈNE POUR RECIT NU

vidéo-installation – création oct 2023

NULLE PART EST UN ENDROIT (Conférence dansée Part. I)

Création 2020. durée : 45min

Saisie par le plaisir communicatif de ses différentes expériences des formes performatives où se côtoient danse et prises de parole, images d’archives et recherches anthropologiques autour de la communauté krump, Nach imagine une conférence dansée qui tisse les ancrages multiples et les géographies mouvantes de sa pratique artistique de danseuse et de chorégraphe. Elle revient en conteuse sur sa rencontre avec l’univers hautement codifié du krump, ses battles, ses sessions freestyle dans la rue, et ses puissantes énergies. Elle élargit sa pratique en explorant de nouveaux horizons : le butô, le flamenco, le kathakali, la marionnette, les lectures les lectures sur les rituels et arts du récit. Ses expérimentations autour des possibilités de la boîte noire théâtrale constituent le plus récent chapitre de cet incandescent récit de soi :

Nulle part est un endroit. Nach se reconnaît dans le goût pour l’hétéroclite et les rencontres improbables – fragments de photos, bouts de métal et miroirs éclatés – d’une sculpture de Richard Baquié, à laquelle cette conférence dansée emprunte son titre.

Conception et interprétation : Nach

Régie générale : Vincent Hoppe

Production : Nach Van Van Dance Company / Coproduction : ESPACES PLURIELS scène conventionnée danse / Pau

UN ENDROIT PARTOUT (Conférence dansée part. II)

Création sept. 2023 / durée : 45min

Si Nach a longtemps pensé qu’elle avait commencé le Krump parce qu’elle ne savait pas parler, la danseuse et chorégraphe est désormais convaincue du contraire. Animée par le désir de prendre la parole, elle écrit la suite de sa conférence dansée Nulle part est un endroit. Dans l’épisode précédent, elle définissait le Krump – cette danse revendicatrice née dans les quartiers pauvres de Los Angeles –, expliquait se sentir à l’étroit, rangée dans cette seule case, racontait ses nouvelles explorations chorégraphiques. Du butô au flamenco, elle a ainsi trouvé un « nulle part » qui est devenu pour elle un « endroit », depuis lequel elle continue de raconter son histoire. Avec des images, mots et gestes, elle nous parle de sa nécessité aujourd’hui de faire récit, dévoile ses grandes inspirations, ses doutes, ses défis, en partageant les dessous de sa dernière création, Elles disent. Une pièce de groupe, la première de la chorégraphe, où le langage n’est pas forcément synonyme d’éloquence, où témoigner ne signifie pas toujours être parfaitement intelligible.

Conception et performance : Nach

Régie générale : Vincent Hoppe

Collaboration vidéo : Ossiuri

Production Van Van Dance Company / Coproduction Biennale de la danse

SCENE POUR RECIT NU

Vidéo-installation. Création 2023

Adressant un clin d’œil à l’ancien nom du peep-show et convaincue de la nécessité́ de « faire récit », Nach imagine un film d’images d’archives, de mémoires sonores, de témoignages, de morceaux de carnet de voyage, de danse, éclaté dans une installation.

N’est -il pas question dans le Krump de se réinventer une identité équipe, génie et scandaleuse? Ne réinventons-nous pas notre espace en territoire d’exploration?

C’est un peu de cela qu’il s’agit quand Nach s’amuse à réinventer un objet disparu. Elle se réinvente le peep-show, un lieu qu’elle fantasme (sans le connaître car il n’en existe plus) comme lieu de quête du désir et du récit de l’intimité.
Un désir solitaire, un désir qui échappe, comme son reflet dans un miroir.
Une fenêtre qui s’ouvre sur le corps d’une femme, sur une danse, une vision.
Ce que l’on y découvre est fragile, éphémère, puissant, comme la quête de son désir et sa manière d’être au monde durant l’errance.

Les voix se mêlent: récits, témoignages, fictions, ces images vivent avec des mémoires sonores, se faisant superposer comme un collage les années, les lieux, les errances et les silences.
Glisser son oeil dans une serrure, à travers une lentille et glisser dans un autre espace temps,  dans un récit. 
Nulle part, ici. Une mémoire puis un corps réel qui se glisse pour être témoin et lui aussi, éphémère. 
Attachée à raconter son histoire, au travers de ses spectacles, de ses deux conférences dansées et à présent avec ce nouveau format, l’artiste continue de prendre la parole. Et se met à nu sans être toute nue. 

Conception et réalisation : Nach

Films, montages vidéo, montage sonore : Ossiuri film, Stéphane Pachot,

Scénographie : Gérald Perrin – Perron & Frères 

Régie technique  : Nicolas Barraud

Régie son : Vincent Hoppe

Production : Alice Fabbri

Production Van Van Dance Company / Coproduction : Le Programme Mondes Nouveaux, La Biennale de la danse de Lyon, Lux – Scène Nationale de Valence. Avec le soutien de Montévidéo, Centre d’Art.

Dans ce premier solo, Nach donne vie et forme à des personnages qui brouillent et se cachent en elle. Dans le solo Cellule, immergée dans des vidéos et images d’archives, elle amorce une étonnante métamorphose. Femme, homme, ombre, animal… cette Cellule renferme tous les possibles vers l’élévation. Nach signe avec Cellule, un premier solo où se projettent ses multiples influences et se lit une quête de soi. Dans cet autoportrait à fleur de peau, elle donne vie à des figures qui l’habitent et explore ses propres territoires clairs-obscurs. Elle danse la violence, la démesure, le désir et sa puissance. Elle pousse les portes de l’enfermement et se joue des miroirs. Issue du mouvement Krump, elle n’a pas seulement intégré les codes des différentes pratiques, techniques et danses qu’elle a traversées ; elle en a aussi saisi les âmes, les respirations, les élans. Cette écriture chorégraphique n’est donc pas qu’une appropriation corporelle, cela semble être devenu son langage, façonné à partir de toutes les identités qui la constituent.

Après avoir sorti un cri dans Cellule, jouant du double sens entre le noyau nucléaire biologique et l’enfermement carcéral, dans Beloved shadows Nach part à la recherche d’une nouvelle dialectique, celle qui se joue entre lumière et forces profondes. « Il m’a fallu du temps pour assumer mon désir et ses contradictions » raconte la chorégraphe partie au Japon et revenue avec autant d’histoires et de paradoxes. Qu’est ce que le butô et le Krump ont en commun ? Qu’est ce que son corps à à voir avec une Geisha ? Le désir est il la réponse ? Beloved shadows est une quête, un voyage, un métissage. Nach en est l’exploratrice.